Actualités : TÉLÉCOMMUNICATIONS EN ALGÉRIE Deux projets de loi pour protéger les internautes
Deux projets de textes de loi portant sur les transactions électroniques et les données à caractère personnel (volet administratif et volet commercial) sont en cours d’élaboration.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Chapeautée par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, l’opération est menée par deux groupes de travail interministériels. Les textes sont en voie de finalisation et seront présentés avant la fin du 1er semestre 2010 au secrétariat général du gouvernement. Mme Bouzidi, chargée des affaires juridiques au ministère, a expliqué que ce passage est désormais obligatoire. Il ne s’agit plus de réfléchir à la question, mais de passer à l’acte pour protéger les utilisateurs d’Internet. «Nous devons également mettre en place un organisme pour authentifier tous les documents que l’on envoie via le net. Aujourd’hui, certains pays mettent en ligne des marchés publics et publient des appels d’offres alors que nous sommes restés au stade du papier !» Une transaction électronique est un échange d'informations entre deux ordinateurs au travers d'un réseau informatique. L'objet peut être une interrogation d'un stock, l'envoi d'une facture, un achat avec ou sans transfert d'argent,… Les données personnelles sont les informations qui permettent d'identifier directement ou indirectement une personne physique (nom, prénoms, adresse, numéro de téléphone, numéro de Sécurité sociale, …). «Nous devons protéger la propriété intellectuelle dans une société d’information. Protéger le consommateur et l’auteur», a-t-elle ajouté. Mme Bouzidi intervenait, hier, à la conférence-débat organisée au Centre de presse El Moudjahidsur les technologies de l’information et la propriété intellectuelle. La responsable a indiqué que pour maîtriser le piratage sur Internet et protéger la propriété intellectuelle, il faudrait se doter de solutions technologiques (moyens), réglementaires (lois) et scientifiques (experts). «On ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque PC !» s’est-elle exclamée. Abondant dans le même sens, M. El Hadef, conseiller auprès du ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication, a précisé que toutes les administrations algériennes disposent d’un site web. 58 % sont dynamiques. L’information qui est mise en ligne est généralement destinée aux employés ou aux institutions étrangères. Aussi, 69 % des administrations utilisent leurs serveurs pour les échanges entre différents services. «Il y a une évolution progressive», a noté l’orateur, précisant que le parc informatique dont disposent certains ministères est «très fourni». Ainsi le ministère de l’Education, est en tête de liste (56 000 ordinateurs), suivi de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (45 000), de la Justice (10 000 ordinateurs) et enfin de la Santé avec 8 000 ordinateurs. Citant plusieurs faiblesses du secteur, entre autres l’inadéquation de la formation universitaire, le règne de l’informel et la bureaucratie, M. El Hadef s’est montré optimiste : une volonté politique de vulgariser les TIC existe et l’Algérie possède un potentiel humain important dans ce domaine.
I. B. le soir d'algerie